Silicon Valley

Humour, boys’ club et loi de l’emmerdement maximal

Silicon Valley est une série télévisée américaine créée par Mike Judge et diffusée sur HBO entre 2014 et 2019. Elle nous plonge avec humour dans le monde des start-up de la Silicon Valley, là où les egos sont aussi gonflés que les valorisations boursières.

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Le Pitch 

La série suit les aventures d’un groupe de nerds en quête de gloire technologique tout en naviguant dans un univers aussi toxique qu'un meeting de bros cherchant à finaliser un tour de table de série B.  

Hébergés dans l’incubateur d’Erlich Bachman, looser patenté qui campe sur sa petite heure de gloire passée, Richard Hendricks, Nelson Bighetti dit « Big Head », Bertram Gilfoyle et Dinesh Chugtai travaillent chez Hooli (une parodie de Google) tout en développant leurs propres projets d’application.

Le personnage principal de la série, Richard Hendricks, va créer un algorithme de compression révolutionnaire qui attisera la convoitise de deux milliardaires rivaux : Peter Gregory, investisseur incontournable de la Silicon Valley et Gavin Belson, CEO de Hooli.

Le trop sensible Richard va alors se retrouver face à un choix difficile lorsqu’on est, comme lui, inapte aux relations humaines : vendre son algorithme à Gavin Belson ou laisser Peter Gregory investir dans sa future société.

Après moultes tergiversations, Richard accepte l'offre de Peter Gregory et fonde sa propre société, Pied Piper, embarquant avec lui (malgré lui ?) ses colocataires, tous aussi doués que pathétiques. Cette décision le plongera dans des situations toujours plus délicates qu’il tentera de surmonter malgré sa gaucherie viscérale.

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Une série écrite par des mecs pour des mecs (qui savent rire d’eux-mêmes)

Du geek asocial à l'entrepreneur frapadingue, en passant par le financier requin, tous les stéréotypes masculins sont représentés dans Silicon Valley. La série réunie en effet un véritable « boys’club » où les femmes sont aussi rares qu’un bug dans le code de Gilfoyle, développeur de génie adepte du satanisme.

Seuls deux personnages féminins viennent apporter une bouffée d’air frais à toute cette testostérone inhibée.

  • Monica Hall, une investisseuse en capital-risque chez Raviga Capital qui apportera un bon sens salvateur à la bande de Pied Piper.

  • Laurie Bream, la patronne froide et très analytique de Monica.

La série reflète une réalité : la sous-représentation des femmes dans les domaines STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques pour les littéraires). Mais loin d’être une ode viriliste au génie californien, Silicon Valley se veut surtout une critique comique et ciselée du monde de la tech dont elle pointe les absurdités et les hypocrisies.

Nul doute que vous rirez de la maladresse presque tendre du personnage de Richard Hendricks que l’on a tantôt envie de claquer, tantôt envie de consoler au vu de toutes les galères qu’il doit endurer avec son équipe de bras cassés à l’ego surdéveloppé.

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