La Chandeleur, Grande faucheuse de bonnes résolutions…
On se fait souvent le reproche de ne jamais réussir à tenir les bonnes résolutions prises le 1er janvier. Vous savez les grands classiques : moins d’écran, de sucre, plus de sport… Pourtant, cette année, c’est sûr ; nous étions prêts ; nouvelle paire de baskets, abonnement flambant neuf à la salle de sport, graines de chia et lait d’avoine.
Et puis il y a eu l’Epiphanie. Nous avons bien vite retourné notre veste et tiré les rois moult fois tout au long du mois de janvier en famille, entre amis et entre collègues. L’occasion d’ingurgiter près de 20 pâtes feuilletées, 1.5kg de frangipane et si comme moi il n’y pas de bonne frangipane sans crème pâtissière, ça nous fait en sus 3 litres de lait et presque autant de rhum ! (non c’est pas vrai, on l’a consommé avec modération, évidemment ma bonne dame).
Tout ça pour vous dire quoi ? Ah oui ! À peine notre collection de fèves 2025 terminée, voilà que nous avons dû embrayer sur la Chandeleur ! Hop ! On a troqué la pâte feuilletée pour la pâte à crêpe.
La Chandeleur, vous connaissez ? Cette fête plonge ses racines dans les fêtes païennes romaines, les Lupercales, qui célébraient le dieu Lupercus, dieu de la fécondité et des troupeaux, afin de chasser les mauvais esprits et purifier la ville de Rome avant le retour du printemps. Au 5e siècle, le pape Gélase Ier en a fait une fête chrétienne pour symboliser la présentation de Jésus au Temple, 40 jours après sa naissance, soit le 2 février. Le tout avec une procession aux chandelles. D’où le nom de la Chandeleur.
Voilà pour la séquence culture. Passons maintenant aux choses sérieuses : les crêpes !
Parce que, soyons honnêtes, la Chandeleur pour les simples mortels que nous sommes, c’est surtout l’occasion de retourner chez Mamie, là où le parfum des crêpes chaudes se mêle aux souvenirs d’enfance dans une débauche de confiture, de sucre en poudre et de pâte à tartiner jusqu’à ce que la table ressemble à un champ de bataille sucré… Vous vous souvenez ? On faisait même sauter les crêpes avec un louis d’or au creux de la main ; si la crêpe retombait dans la poêle, c’était signe de prospérité ! Sur ce point-là, j’émets quelques réserves parce que dans mon souvenir, c’était surtout signe que la crêpe finissait sur le carrelage. Serait-ce donc pour ça que je termine toujours le mois à découvert ?
Sinon, la Chandeleur c’est aussi l’occasion d’une demi-dizaine de crêpe party étalées sur tout le mois de février. J’en compte déjà 2 à mon actif (entrecoupées d’une fondue savoyarde d’après ski… Les repas équilibrés, la bonne résolution sur laquelle je ne transige jamais… ou si peu). Soit approximativement 2.5kg de farine, 2 douzaines d’œufs, 3 litres de lait et presque autant de rhum ! (non c’est pas vrai, modération, modération !).
Allez, réjouissons-nous ! Le 28 février, c’est la quille ! On pourra se faire une petite détox à base de bouillon de légumes et de tisane de pissenlit (c’est bon pour le foie à ce qu’il paraît) …
Ah non au temps pour moi ! Le 4 mars, c’est mardi gras ! On fêtera ça à coups de beignets.
Les beignets, c’est comme des crêpes mais c’est frit dans l’huile !
Bon, ben… pour la détox, on s’en reparle fin avril ? Après Pâques quoi…